Inoxydable
Prenez Captain Biceps et faites-en un Super Flic, c’est-à-dire l’arme parfaite d’un gouvernement futuriste pour distiller aux masses populaires ce cher sentiment de sécurité. Faites-le enlever par un scélérat. Pour le libérer, choisissez un duo de taulards fraîchement évadés, que tout oppose : Harry Rockwell, espèce de Han Solo blond, sans foi ni loi, plus brute que blagueur, et Zip, un C3PO extrêmement bavard, stupidement et naïvement attaché à la vérité et à la morale. Pour pimenter le tout, prenez une grosse pincée de manipulation, un fond de subversion et l’humour des séries B. Vous obtenez le cocktail goûteux d’Inoxydable.
Loin des paysages bucoliques et de l’humour potache de La vie en slip (Dupuis), Steve Baker campe cette dynamique course-poursuite de son trait taillé à la serpe. Le scénario efficace de Sébastien Le Floc’h fait joyeusement référence à Star Wars et à la culture pop. Dommage de sentir parfois quelques ralentissements (notamment lorsque des questions sans réponse viennent semble-t-il préparer une suite). La vivacité et les rebonds intelligemment distillés agissent cependant sur le lecteur avec la même efficacité que la stratégie finale de l’Alliance Rebelle contre les troupes de l’Empire galactique !
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