Janski Beeeats
Post-apocalypse version violette : le monde a été victime d’une épidémie type zombie, avec des créatures qui mordent et vous transforment en choses pourpres pleines de pics et de dents. Moches, très moches. Seule la ville de Tower City, moyennant des mesures de sécurité draconiennes, est préservée de l’invasion et du chaos. Mais un petit bonhomme à tête mauve va réussir à y pénétrer, avec une grosse particularité : même s’il est violet, il n’est ni malade ni contagieux… tant qu’il écoute de la musique !
Janski, c’est le héros attachant de cette histoire, mais c’est aussi l’alter ego de Jean-Sébastien Vermalle, artiste multidisciplinaire, qui navigue entre la musique et le dessin depuis des années. Pour les concerts de Janski Beeeats, son nom de scène, il interprète donc ce personnage, sous fond de musique pop électro et de sons de Gameboy. Ici, il se lance dans sa première bande dessinée, une aventure humoristique plutôt enlevée, dont la trame classique est pimentée par des dialogues à la langue crue et un rythme trépidant. Le dessin est une sorte de combo manga (pour le design), comics (pour le découpage et le rythme), BD jeunesse (pour l’humour et l’aventure), tout à fait dans l’air du temps. C’est peut-être ça, aussi, le petit souci : malgré une personnalité marquée et un univers attirant, Janski ne va sans doute pas assez loin dans l’élaboration de son histoire et l’affirmation d’un design personnel pour emporter totalement l’adhésion. On est intrigué au début, puis on se retrouve face une BD relativement attendue, tout le contraire ce qu’elle laissait présager. Et ce n’est pas le gadget de la réalité augmentée (en fait, juste des liens pour écouter la musique de l’histoire) qui fera rester cet album dans les mémoires. Une petite déception par rapport à la promesse, donc.
Publiez un commentaire