C’est un album, mais c’est aussi un jeu. Et c’est surtout un défi auquel peu de cinéphiles peuvent résister. Les règles du jeu, présentées en quatrième de couverture de Cinéma² , sont simples: «Chaque strip représente un film. Chaque film est résumé en une séquence de trois cases. Chaque case est composée d’un nombre limité de pixels. Combien de films saurez-vous reconnaître?»

Représenter cent films en une petite saynète de trois cases, tout en pixel art, a aussi été un vrai défi pour son auteur, Martin Sztajman. «L’énigme ne doit être ni trop hermétique, ni trop facile, un difficile équilibre à jauger», explique-t-il au début de l’ouvrage. Sa sélection de films, entre blockbusters et grands classiques, est à la fois éclectique et grand public. On se prend facilement au jeu du décryptage, même si parfois on sèche un peu. Les films sont présentés avec humour et malice, parfois à travers une scène emblématique, ou même un objet (comme, trop facile, un nain de jardin).

Attention, petit spoiler : oui, c’est bien Duel, de Steven Spielberg ci-dessus. Et ci-dessous… On reconnaît Leeloo, dans Le Cinquième élément, de Luc Besson.

Cinéma²  est un album à la fois élégant et ludique. Bourré de références, il sait cependant rester accessible aux spectateurs occasionnels.

Cinéma².
Par Martin Sztajman.
Cambourakis, 15 €, novembre 2016.