Kamarades #1
L’Empire russe vit ses derniers instants. Empêtré dans la Première guerre mondiale, le tsar voit le peuple se lever. Et les bolcheviques, menés par Lénine en exil, attisent les braises pour renverser l’autorité et instituer un nouvel ordre. Au coeur de Petrograd, un agent trouble nommé Staline oeuvre dans ce sens. Il va croiser la route d’un soldat humaniste, Volodia, qui lui-même est amoureux d’une jeune rouquine mystérieuse…
Romance et révolution, voilà le cocktail servi par ce premier tome de Kamarades, qui raconte la fin de l’ère Romanov à travers une histoire d’amour impossible et l’émergence d’un personnage sombre, qui deviendra bien plus tard un des plus puissants dictateurs de la planète. Un choix scénaristique forcément accrocheur, dans une veine grand public. C’est aussi la limite du postulat : on a bien du mal à croire à ces rebondissements et cette histoire d’amour improbable… Mais si on ferme les yeux là-dessus, la lecture est agréable de bout en bout, grâce à un découpage efficace et sans fioritures. Le dessin aussi, signé de la débutante Mayalen Goust, est également plein de charme, tout en mouvement et légèreté, soutenu par des crayonnés apparents. Néanmoins, là aussi, à vouloir trop faire aérien, la dessinatrice pêche par quelques cases bien faiblardes et des visages aux émotions peu précises. Attendons janvier 2016 pour voir si le deuxième volet de ce triptyque le fait s’épanouir en une belle BD romanesque ou en une simple bluette aux contours historiques.
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