Kasane – La Voleuse de visage #1-10
Kasane est une jeune orpheline hideuse et c’est sa laideur sans pareille qui prendra corps dans cette série. D’abord rejetée par son père, elle est recueillie par sa tante suite au décès de sa mère. Son enfance n’est que douleur, honte et harcèlement. Mais Kingo Habuta va la sauver d’un effroyable destin: ce metteur en scène avait promis à sa défunte mère de mener Kasane sur le devant de la scène en lui apprenant à voler la beauté d’autres femmes.
Les mangas sur le théâtre sont rares et depuis 7 Shakespeares on attendait impatiemment la relève. Kasane – La Voleuse de visage se prête doublement au jeu en parlant de théâtre, mais aussi en mettant scène un jeu d’acteur continu. Car tout du long, l’héroïne joue le rôle de sa propre vie. Elle s’approprie le visage d’une autre pour lui voler sa beauté et vivre son rêve de devenir une comédienne de renom.
À l’heure où la différence et le jugement hâtif des autres prédominent, cette série met le doigt là où ça fait mal. Alors que notre société met une beauté uniformisée sur un piédestal, Kasane pose la question de l’apparence, du regard des autres et de la beauté sans manichéisme. On s’interroge inévitablement sur l’identité, l’attention que l’on porte à soi et à l’image que l’on renvoie.
Issu du bimensuel éclectique Evening (Coq de Combat, Kuro – Un cœur de chat, Moyasimon…) qui sait chaque fois nous surprendre, Kasane se présente comme un conte tragique et fascinant. Daruma Matsuura en est déjà à son dixième tome et il est toujours enivrant de suivre cette fresque familiale au souffle romanesque.
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