Komi cherche ses mots #1
Komi a tout pour elle : grande, élancée, une chevelure de top model, un regard de braise. Au lycée, elle est automatiquement au top de la popularité. Sauf que, et personne ne le sait, elle souffre d’anxiété sociale à un niveau tel qu’elle est quasi incapable de parler aux autres. Dans sa classe, seule Tadao va le comprendre et entre eux va naître une vraie complicité. Le garçon – jovial, généreux, mais maladroit – va tout mettre en oeuvre pour aider Komi a réaliser son rêve : se faire 100 amis !
Ce binôme – le lycéen emprunté et la ténébreuse tétanisée – fonctionne parfaitement, dans de très courts chapitres bien calibrés, comme autant de tentatives de Komi de surmonter son handicap social, et de Tadao de trouver la bonne idée pour faire progresser sa camarade. Ces saynètes sont aussi l’occasion pour l’auteur de mettre au jour les relations entre adolescents, la pression que la société ou l’école leur met et qu’ils se mettent aussi entre eux, les comportements étranges voire odieux ou humiliants que cela entraîne. Mais heureusement, la fresque sociétale ne prend jamais le pas sur la comédie et certains passages sont vraiment drôles. D’autres, souvent, assez touchants aussi. C’est toute la force de ce manga – adaptée en anime, visible sur Netflix – d’équilibrer l’empathie et la gaudriole, entre le réalisme et la caricature futée. Pas sûr que la série tienne sur la longueur (déjà 25 tomes au Japon!) car une certaine lassitude émane déjà de la répétition des situations – le format réduit des chapitres y est pour beaucoup. Mais à petites doses, Komi cherche ses mots fait son effet.
COMI-SAN WA, COMYUSHO DESU.© 2016 Tomohito ODA/ SHOGAKUKAN
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