La Carte des jours
Richard passe ses vacances chez son grand-père, au bord de la mer. Si ses journées sont occupées à nager, ses nuits ne sont qu’interrogation: pourquoi son grand-père prend autant soin de ses mystérieuses horloges, les remontant avec application tous les jours? et surtout que renferment-elles?
Nous avions découvert le jeune Anglais Robert Hunter avec Le Jeune fantôme, le revoilà avec un nouvel ouvrage dans le genre onirique. Un conte éthéré et coloré, narrant le destin tragique d’un visage géant et végétal amoureux du soleil. Récit en voix off organisant chaque planche comme une collection de petits et somptueux tableaux, La Carte des jours avance sur un rythme hypnotique, comme Richard évoluant au sein de l’horloge divine au son d’un tic-tac magique. L’histoire est simple mais envoûtante, le texte reste sobre pour mieux faire parler les images, qui évoquent des silhouettes de papier découpé, des marionnettes pour ombres chinoises. D’où une bande dessinée à plusieurs niveaux de lecture, comptine pour enfants sur le mouvement des planètes et l’amour fou, ou récit d’apprentissage sur la responsabilité individuelle d’un jeune adulte. Le tout dans un élégant format allongé, par les toujours impeccables éditions Nobrow.
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