La Chute #1
Cette fois, c’est l’effondrement. Alors que la sécheresse perdure et que l’économie mondiale est en crise, l’épidémie de grippe estivale ravage la Suisse, qui ne peut plus faire face. Le reste du monde ne semble pas en meilleur point. Chômage, pénurie alimentaire, couvre-feu… C’est la guerre, le chaos. Les cadavres s’empilent, les moyens de communication comme les routes sont coupés, l’armée verrouille tout et des milices locales font le ménage. Au milieu du chaos, Liam et ses deux enfants vont devoir apprendre à survivre.
Il y a clairement lecture plus rassurante en période d’épidémie de coronavirus et de confinement généralisé. Mais si La Chute est anxiogène, c’est surtout qu’elle est terriblement visionnaire. À deux doigts d’être actuelle, même. Et donc diablement intéressante. Imaginons que le Covid-19 ait été plus violent, que les gens meurent plus vite et que les autorités aient été dépassés encore plus rapidement. C’est exactement ce que développe cette série du Suisse Jared Muralt, qui se veut on ne peut plus réaliste, dans le trait (de très belle tenue) comme dans le fond, même si elle emprunte une dramaturgie de fiction pour garder l’intérêt du lecteur. On suit ainsi un père de famille paumé, contraint de devoir gérer des ados qui viennent de perdre leur mère, et qui découvre trop tard que plus rien ni personne ne peut plus leur venir en aide. Ce premier volume pose ainsi le décor et les enjeux, la course à la survie de cette petite famille fera l’objet des prochains (six sont prévus au total). On les suivra, donc, car on a envie de savoir à quoi ressemblera l’enfer. Et si une once d’espoir y persistera quand même.
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