La Sorcière Panaris et l’enfant-navet
À Pruneville, la sorcière Panaris a une sacré réputation. Spécialiste des mauvaises blagues et autres pièges effrayants, elle est crainte par les villageois. Mais son mauvais caractère et son irrévérence irritent aussi ses consoeurs sorcières, à commencer par leur très rigide cheffe, la bien nommée Vocifère. Quand trois gamins audacieux – et admiratifs, curieusement – viennent trouver Panaris pour qu’elle les aide à se venger d’un vilain cultivateur de navets, la magicienne est bien heureuse de mettre ses talents au service d’une belle mascarade…
Bonne pioche que ce petit album entre bande dessinée et album illustré, qui se singularise par sa voix off mordante et ses trouvailles visuelles. On aime les bonnes blagues de Panaris, les accessoires, décors et figurants (génial, ce chien-bouilloire!), l’ambiance colorée globale, et le dynamisme de ce conte au parfum de potiron. Ainsi que le choix de mettre en avant des gamins black ou indo-pakistanais, dans un village très traditionnel: ça fait du bien, parce que cette visibilité, sans être évidemment le sujet de la BD, est importante pour la représentation de la diversité au sein de la fiction enfantine. Il ne manquerait plus que ce réjouissant petit livre fasse aimer les navets et autres légumes dénigrés aux jeunes lecteurs pour devenir le hit de l’automne !
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