L’Assassinat du Père Noël **
Par Paul, Eric Adam et Didier Convard (d’après le roman de Pierre Véry). Glénat, 15€, décembre 2010.
Village lorrain aux traditions solides, Mortefond se prépare à une nuit de Noël magique, comme chaque année: les habitants se déguisent en personnages de contes de fées pour un grand bal puis assistent ensemble à la messe.
Seulement, la fête prend une couleur tragique: on retrouve le cadavre du Père Noël. Enfin plutôt celui de l’homme qui l’incarne, le père Cornusse. Mais, une fois la barbe blanche soulevée, les habitants réalisent qu’il y a eu vol de costume. Un étranger aux nerfs fragiles, présent par hasard, se met à enquêter…
Librement adapté d’un roman de Pierre Véry (écrit en 1934, et adapté au cinéma en 1941 par Christian-Jaque), cet Assassinat du Père Noël commence de façon très mystérieuse, quasiment fantastique. Piquée, la curiosité du lecteur retombe presque instantanément. Ce n’était qu’une fausse piste, et la narration d’Eric Adam et Didier Convard nous ramène quelques semaines plus tôt, dans une ambiance nettement plus réaliste.
Dessiné de manière assez raide par Paul, ce polar rural (il y a non seulement meurtre, mais aussi vol de joyau) se révèle un brin alambiqué et simpliste: le récit prend des chemins détournés, mais pas assez étudiés pour que l’on hésite longtemps sur le nom du meurtrier. Dommage, car il baigne dans un suspense humoristique pas désagréable.
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