Lastman #1
Présenté comme un projet de type « manga à la française », en tout cas dans son mode de production en studio, Lastman est une série réalisée à trois paires de mains, prévue en 18 tomes d’environ 200 pages chacun, dont au moins trois sur l’année 2013. Voilà pour les chiffres, impressionnants. Côté contenu, ce premier volume ne déçoit pas et pose la série comme une saga tous publics péchue et attachante, tout de même plutôt à destination des ados garçons – il y est surtout question de bagarre. Une sorte de shônen made in France, en somme, qui est diffusé gratuitement en ligne sur Delitoon (accompagné d’un amusant making of).
On suit le jeune Adrian, petit blondinet qui aimerait devenir champion d’un sport en vogue dans ce monde de fantasy, une sorte de lutte avec pouvoirs magiques. Autour de lui: une maman aussi solide que sexy, une copine fidèle et un mystérieux combattant errant aux faux airs de Corto Maltese. À partir de cette idée toute simple qui évoque à la fois Dragon Ball et le très bon Fausse Garde de Merwan, les trois auteurs bâtissent tranquillement un univers plaisant et dynamique, propice aux séquences spectaculaires et aux pages plus humoristiques. Le trait fin et vivant, tout en expressivité et en spontanéité (les quelques petits défauts se fondent dans le tourbillon général), sied parfaitement au projet, même si le petit format impose quelques redondances et un certain systématisme dans les cadrages et le découpage. Auteur prolifique et multiforme, Bastien Vivès démontre à nouveau qu’il ne craint pas de se lancer de nouveaux défis, cette fois en équipe avec Michaël Sanlaville (Rocher rouge) et Balak (détonnant créateur de BD numérique). À voir si ce tonitruant trio tiendra la distance de son feuilleton au long cours…
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Comment-ça pour les ados garçons ? Moi je pense que ça marche très bien avec les adultes filles aussi ! Je veux dire, ça n’en n’est pas moins captivant. Hein.
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Monsieur le journaliste, pour moi LastMan fait plus « qu’évoquer » la très chouette (j’ai beaucoup aimé, Fausse Garde.
Les similitudes sont troublantes, est-ce que ça ne dérange que moi?
Vives publierait il tant d’album qu’il n’aurait plus le temps d’inventer des univers personnel.
J’ouvre un débat.
Merci pour votre travail. -
En ce qui me concerne, ce qui me rebute le plus, c’est le style de dessin de Vivès. Je ne nie pas son talent, bien sûr, c’est juste que je n’accroche pas du tout sur son trait…
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