Le blog de Boulet s’installe sur papier
Dans son appartement du 20e arrondissement parisien, nulle trace – apparente – de raclette en décomposition (voir les pages suivantes…). Gilles Roussel, alias Boulet, met la dernière main à la version papier de son blog – dont BoDoï prépublie des extraits. Convaincu par son collègue Lewis Trondheim, coscénariste avec Joann Sfar des deux Donjon Zénith qu’il a dessinés et éditeur chez Delcourt, ce trentenaire au crayon caustique publie enfin ses humeurs virtuelles. Qu’il évoque en triturant une bizarre coccinelle en plastique et au ventre gluant, ramenée d’un récent séjour montréalais.
Comment réalisez-vous le contenu du blog ?
Je dessine la majorité des notes à la main, sur un carnet de croquis. Quand j’ai besoin d’une texture particulière, je me sers d’une tablette graphique. Je ne me fixe aucune contrainte sur le fond ou la forme : je peux faire n’importe quoi, du pixel art, un dessin au feutre, au crayon, réaliste ou abstrait…
Comment êtes-vous venu à la bande dessinée ?
Par hasard. Au lycée, je réalisais des planches pour un fanzine. Après les Beaux-Arts à Dijon, j’ai fait les Arts Déco de Strasbourg. En 1997, j’ai gagné un prix au concours de Sierre en Suisse, et ma page a été exposée. Jean-Luc Camano et Zep étaient là et m’ont proposé de travailler pour Tchô ! J’ai ensuite signé pour la série Raghnarok [5 tomes parus] chez Glénat.
Pourquoi ce pseudo, Boulet ?
C’est un surnom familial : mon grand-frère m’appelait comme ça quand j’étais ado. Aux Arts Déco, comme il y avait deux Gilles, ce surnom servait à nous différencier. Et puis j’ai eu la flemme d’en changer, alors c’est resté.
Propos recueillis par Laurence Le Saux
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