Par Denys et David Chauvel. Delcourt, 13,95 €, le 19 mai 2010.

Dans les années 60, les cinq familles de la mafia new-yorkaise se sont fait piquer 20 millions de dollars, en transit vers Las Vegas. Et depuis, personne ne sait qui a fait le coup et où a disparu le magot. Sauf peut-être un certain Amos, colosse black amateur de soul music. Le problème, c’est qu’il est coincé pour homicide dans la prison d’Attica…

Ce troisième volume de la série-concept Le Casse confirme tout le bien qu’on en pensait déjà. Après le braquage d’une mine de diamants en Russie (Diamonds) et l’évasion du Christ (Le Troisième Jour), voici donc un polar bien américain, pleins de truands italiens et de petite frappes de quartier, de bastons carcérales et de virées dans la musique noire des 60’s. David Chauvel, initiateur du projet et scénariste de cet album-ci, connaît ses classiques (cinématographiques principalement) et composent à partir d’eux une intrigue plutôt classique, mais terriblement efficace. Ses personnages sont bien campés, et son découpage en flash-back et flash-forward, parfaitement orchestré, tient le lecteur en haleine jusqu’au bout, même si la surprise n’est pas si totale que ça au final. Au dessin, Denys (District 77) brosse des gueules et des décors cohérents et palpables, là aussi dans un référentiel cinématographique bien établi. Un vrai bon album de genre.

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