Le Cercle du Dragon-Thé
Dans un monde magique, peuplé de créatures colorées, Greta apprend tant bien que mal l’art de la ferronnerie auprès de sa mère. Une discipline exigeante et complexe, dont elle ne voit pas forcément le sens ni le but : mais qui ça intéresse ces vieux objets en métal qui ne servent à rien ? Sa découverte des dragons-thé, de curieux animaux sur la tête desquels poussent des feuilles de thé, et de la manière dont on prend soin d’eux, va la faire grandir et changer d’avis sur les traditions et les savoir-faire à transmettre. Sa rencontre avec la jolie Minette n’y sera pas pour rien non plus…
Le monde des dragons-thé pourrait se résumer en un unique adjectif : mignon. Ou un superlatif : hyper mignon. C’est vrai que la Néo-Zélandaise a conçu un univers feutré, empli de bienveillance, dont le design coloré en aplats fait ressortir la rondeur et la douceur. Ce projet, lauréat de deux Eisner Awards en 2018 (meilleure BD pour les 9-12 ans et meilleur webcomic), emmène les enfants dans une histoire sans action, où les simples rebondissements sont de boire un thé faisant remonter les souvenirs, ou aller acheter des pots de confiture au village… Au-delà d’un fond tout de même un peu trop guimauve, Le Cercle du Dragon-Thé a le mérite de mettre en scène des personnages gays avec beaucoup de naturel, et surtout une amitié (amour?) naissante entre deux jeunes filles en manque de confiance en elles. Ce qui n’est pas si commun en bande dessinée.
C’est doux, c’est chou, c’est peut-être un peu lisse, mais c’est réconfortant comme une bonne tasse de thé.
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