Par Osamu Tezuka. Kana, 15€, le 20 janvier 2012.
1 volume paru sur 1 – Série terminée au Japon.

Après avoir tué d’innombrables animaux d’atroce manière, le jeune Shogo Chikaishi est amené d’urgence à l’hôpital psychiatrique. Le médecin en charge va alors tester tous les traitements possibles pour le faire devenir « normal ». Il se rend rapidement compte que cet enfant agit de la sorte suite à un traumatisme qui l’amène à fuir l’amour et tuer les couples. Sous le choc des thérapies, Shogo se retrouve face à la déesse de l’amour qui le contraint à vivre plusieurs vies et autant d’amours tragiques.

Décidément, après Debout l’humanité !, Sous notre atmosphère et Alabaster, les éditeurs français ont actuellement tendance à proposer des œuvres de Tezuka écrites lors de sa période de crise et de renouveau artistique. Le Chant d’Apollon fait clairement partie de ces récits qui mêlent histoires sombres et questionnements profonds, afin de cibler les amateurs de gekiga (pour plus de détails sur le genre, voir Une vie dans les marges #1, #2). On y retrouve des thèmes chers au mangaka : la médecine, la science, la psychiatrie, l’amour des animaux ou la question de la normalité.

A travers le personnage de Shogo, le mangaka veut nous amener à comprendre l’essence et l’importance de l’amour pour l’espèce humaine. Malheureusement, seule la première partie du récit est cohérente, riche et pertinente. En effet, Osamu Tezuka se perd au milieu du récit en élargissant trop son propos : par une pirouette scénaristique, il détourne le sujet pour en poser de nouveaux sur la robotique et l’importance de la vie humaine, sans réellement approfondir. La question de l’amour et de l’être cher se fond dans la masse progressivement. Le manga perd en intérêt et laisse place à l’action et au pathos. Dommage.

APOLLO NO UTA © 2012 Osamu Tezuka, Tezuka Productions.

Achetez Le Chant d’Apollon sur Fnac.com
Achetez Le Chant d’Apollon sur Amazon.fr