Par Keum Suk Gendry-Kim. Sarbacane, 19,50€, le 11 janvier 2012.

Connue en France en tant que traductrice de manhwas (bandes dessinées coréennes), Keum Suk Gendry-Kim crée pour Sarbacane son premier long récit autobiographique. Issue d’une famille nombreuse, la jeune femme a vécu toute son enfance en Corée du sud. Elle raconte donc ses origines, sa relation avec sa mère, la maladie de sa grande sœur, les agissements de la police et la vie quotidienne dans un pays qui se cherche.

Au départ, c’était une famille de paysans quittant sa campagne pour la capitale Séoul, pensant améliorer son quotidien. C’est tout le contraire qui arrivera, puisqu’il s’avérera que les oncles de la petite fille ne sont que des bons à rien. « 3 oncles, 3 péchés capitaux » qui vont rendre difficile la vie de son foyer. C’est en 2010, à partir du premier voyage de sa maman en France, que Keum Suk va construire son récit, à partir d’échanges avec sa mère. Vivant en France depuis maintenant 17 ans, elle est fondue de peinture et de dessin. C’est d’ailleurs son amour pour Van Gogh qui poussera la jeune femme à venir habiter dans notre pays.

Cet ouvrage est composé de beaux dessins, exécutés au pinceau et à l’encre de chine, qui rappellent de beaux lavis asiatiques. Un savoureux équilibre graphique est trouvé entre les personnages très mignons et les décors rappelant l’art traditionnel. Un choix graphique soutenu par l’absence de contour de case qui laisse respirer le dessin. Au final, une histoire personnelle toute en retenue, joliment dessinée, mais à laquelle il est parfois difficile de s’attacher. En effet, l’auteure se contente souvent de rester sur des faits et ne fait que survoler que certains moments de sa vie. Intéressant, mais pas passionnant.

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