Quel plaisir que de retrouver Le Chien gardien d’étoiles ! Alors qu’on se demandait ce qui pouvait bien lui être ajouté, ce tome 2 intitulé Enfances le complète magnifiquement et parvient – une fois encore – à émouvoir.

Dans ce second opus, Takashi Murakami nous ramène dans le passé, alors que le chiot qui deviendra Happy attendait encore un nouveau maître… en compagnie, nous ne le savions pas, d’un autre chiot beaucoup moins chanceux. Plus loin, l’auteur se penche sur l’enfance difficile du petit garçon qui avait volé le portefeuille de “Papa” dans le premier volume, faisant régulièrement référence aux événements de la vie de celui-ci. Tout finira par se rejoindre dans un ensemble cohérent, chaque destinée éclairant les autres sous un angle nouveau.

Par son trait d’une grande tendresse et au travers d’adorables figures canines – réussissant le périlleux exercice de faire parler un animal –, Murakami raconte des sujets de société difficiles, tels que la solitude, le vieillissement ou les dysfonctionnements familiaux. Jamais indulgent envers les travers humains et sans édulcorer les malheurs de la vie, l’auteur nous enveloppe malgré tout d’une chaleur bienveillante, pleine d’espoir et de bonne humeur, sous le voile pudique d’une douce mélancolie. Un très bel hommage à l’amour sous ses plus nobles formes, et une touchante révérence finale pour Happy et son maitre.

ZOKU HOSHI MAMORU INU © Takashi Murakami 2008 / Futabasha Publishers Ltd.