Le Démon du soir ou la ménopause héroïque *
Par Florence Cestac. Dargaud, 13,99€, le 3 mai 2013.
Noémie apprend qu’elle a « deux petites boules » sous le bras. Après une dizaine de jours d’angoisse, elle apprend que son cas est bénin, et décide de tout envoyer balader : son mari plan-plan, qui se repose beaucoup trop sur elle, sa fille ultra exigeante qui lui colle ses petits-enfants à tout va, sa vie parisienne…
Après Le Démon de midi et Le Démon d’après-midi, Florence Cestac continue d’explorer les crises de la vie avec Le Démon du soir ou la ménopause héroïque. Si l’on apprécie la fraîcheur avec laquelle elle creuse des moments peu reluisants et détaille une renaissance, on reste toutefois à la surface de ce nouvel album. Est-ce à cause de situations trop caricaturales, de dialogues attendus, d’un humour parfois balourd ? La lassitude vient-elle d’un trait certes énergique, mais revêtu de couleurs trop vives ? L’ensemble donne un sentiment de trop-plein, de bruit forcé. Loin de la subtilité dont l’auteure sait faire preuve, par exemple lorsqu’elle dessine la vie de Charlie Schlingo (Je voudrais me dessiner mais j’ai pas le temps), ou raconte La Véritable Histoire de Futuropolis.
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