Le Dernier Arpenteur des sables
Le Dernier Arpenteur des sables invite à une expédition scientifique bourrée d’action, vue à travers les yeux d’une colonie de coléoptères aussi attachants que téméraires. Un chef, l’intransigeante Lucy. Ses acolytes : Raef, fan de jeux de mots, le balaise Mossy et sa géante corne prothoracique ou encore le louche professeur Owen. Cette joyeuse troupe quitte donc New Coleopolis pour trouver ailleurs d’autres formes de vie. Oui mais voilà, l’entreprise est au mieux risquée, au pire vouée à l’échec. Qu’importe, Lucy et les autres comptent bien atteindre leur apogée scientifique…
Voilà une BD originale et imposante (320 pages !) signée Jay Hosler, entomologiste de formation et passionné d’illustration. En scientifique soucieux de transmission et de pédagogie, l’auteur utilise ici le médium BD pour mieux introduire à ce territoire inconnu des bestioles et autres coléoptères. Une petite bande part ainsi en quête de découvertes et se trouve confrontée à d’innombrables dangers : une brebis galeuse au sein du groupe, des obstacles, une nature capricieuse, des robots menaçants… Les insectes planent, voltigent, trébuchent, affrontent des hordes d’ennemis…
Beaucoup de rythme, d’humour et une action sans temps mort dynamisée par le découpage en chapitres. L’aventure est tendre et érudite mais bancale aussi, et ne convainc pas entièrement : si l’intrigue pleine de rebondissements maintient en effet le suspense, il faut toutefois aller aux notes (15 pages en fin de BD !) pour plus d’indices. Les textes, finalement bavards, neutralisent la fluidité du récit quand les planches, superbement dessinées mais trop précises parfois, deviennent peu lisibles. Jay Hosler peine, semble-t-il, à faire la synthèse ou à articuler narration, volonté didactique et sens de l’aventure. Mais l’ambition est là et le résultat plutôt frais.
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