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Le Grand Banditisme

26 septembre 2018 |
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
10 €
DATE DE SORTIE
14/09/2018
EAN
2803671611
Achat :

le_grand_banditisme_image1Même si l’efficacité de la formule adoptée par la collection du Lombard La Petite bédéthèque des savoirs n’est plus guère à prouver, elle se confirme avec ce numéro 25 intitulé Le Grand Banditisme. Le titre peut être un poil trompeur et mérite par contre une légère clarification. On parle moins ici de « grand banditisme » que de « crime organisé », dans la mesure où le terme de « grand banditisme » s’applique traditionnellement aux criminels de haut vol (braqueurs de banque, voleurs de bijoux, etc), pour les différencier d’une petite délinquance, moins noble. Plus exactement, s’il brosse un rapide portrait du crime organisé international, cet ouvrage est surtout centré sur le milieu français, depuis ses débuts à la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Le résultat oscille entre un album de famille des grands gangsters de l’Hexagone, et un essai de sociologie dessinant la typologie des organisations criminelles.

Avec cet opus, le journaliste Jérôme Pierrat (Une histoire du milieu : grand banditisme et haute pègre en France de 1850 à nos jours, 2003) nous fait profiter avec une narration énergique de son érudition dans son domaine de spécialité, tout en sachant rester assez digeste. Le choix de confier le dessin à David B. est particulièrement sensé, puisque celui-ci allie une expérience solide dans la BD du réel (Les Meilleurs Ennemis, 2011, avec Jean-Pierre Filiu) et un goût pour les vieux gangsters (Les Faux Visages, 2012, avec Hervé Tanquerelle). On pourra remarquer que l’illustration reste un peu basique et répétitive (au contraire, par exemple, de ce qu’a fait Brüno avec Le Nouvel Hollywood – numéro 7), mais ça fait le boulot. Et pour qui apprécie le style tout en contraste, géométrique et froid de David B., c’est toujours aussi beau.

Le Grand Banditisme constitue donc une très bonne entrée en matière pour tout amateur de films noirs et autres tontons flingueurs qui serait curieux de se documenter, d’autant que les auteurs prennent toujours la peine de proposer des lectures complémentaires pour ceux qui désireraient aller plus loin.

Le numéro 26 portera sur le roman-photo, avec Jan Baetens à l’écriture et Clémentine Mélois au dessin. On attend ce sujet traditionnellement dédaigné avec une curiosité certaine.

Mathieu Péquignot

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