Par Wouzit. Manolosanctis, 16,50€, le 7 avril 2011.

Voleur joyeux, Ivan Barnave se retrouve emprisonné avec son complice William. Condamné à mort, il n’a qu’une solution pour sauver sa peau: accepter le marché que lui propose un pirate.

Difficile de raconter l’intrigue du Grand Rouge sans gâcher le plaisir du lecteur. Car l’histoire fonctionne sur deux niveaux, oscillant sans cesse entre passé et présent afin de les faire se rejoindre. On livrera seulement que le héros atterrit sur une île étrange, peuplée de végétaux et de créatures étonnantes – dont le Grand Rouge, véritable « matérialisation des forces naturelles ».

Assez captivant, cet univers évoque le travail de Leo (Les Mondes d’Aldébaran) ou Princesse Mononoké d’Hayao Miyazaki. Réalisé par Wouzit, l’album ne manque pas de ton ni d’originalité. Mais l’aventure ici narrée aurait mérité plus de fluidité et une narration plus rigoureuse. Souvent ratées, les scènes d’action cassent le rythme de l’ensemble, pas toujours cohérent. Habillé de couleurs vives, le dessin est foisonnant – comme l’environnement représenté -, mais trop imprécis pour convaincre. Un ouvrage prometteur et foutraque à la fois.

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