Le Grimoire d’Elfie #1
Le Boulanger de Valorgue, Harry Potter, la Bretagne, un bus anglais, et un bouquin qui pue le fromage… On pourrait croire à une recette alchimique, et ça tombe bien, puisque nous allons parler sorcellerie et merveilleux. Dans un monde connecté où chaque auteur essaie de se construire une identité à travers son art forcément sous influences en provenance du monde entier, il n’est pas évident de créer un tout cohérent et harmonieux. C’est pourtant ce que fait Le Grimoire d’Elfie, une très jolie comédie fantastique qui fleure bon le terroir breton, l’humour des films ruraux de Fernandel, mais aussi la modernité d’héroïnes fortes en quête d’aventures et pétries de bons sentiments !
Dès le départ du récit, il faut accepter certains raccourcis. Elfie et sa sœur Magda vivent chez leur tante après la mort tragique de leur mère. Survient alors un bus anglais, conduit par la troisième sœur de la fratrie, bien décidée à emmener ses cadettes sur les routes de France dans une librairie ambulante à deux étages. Une fois accepté ce postulat expédié et fantaisiste, l’aventure démarre dans une presqu’île bretonne dont les habitants se scindent en deux camps, à la suite d’une brouille opposant deux grandes gueules du coin. C’est dans ce contexte folklorique qu’Elfie va découvrir son fameux grimoire et ses étonnants pouvoirs magiques.
Véritable conte sur les merveilles de l’enfance façon Club des Cinq, Le Grimoire d’Elfie est un charmant mélange homogène et pétillant d’aventures à twists. Bien que très bavard, le récit se dévore d’une traite et on est forcément charmé par le graphisme doux et dynamique de Mini Ludvin, vétérane du milieu de l’animation télévisuelle française. Un récit frais, joyeux, tendre, nostalgique parfois, avec un sous-texte parfois dur mais toujours contrebalancé par un sens du merveilleux très bien dosé. On trépigne donc de lire les prochaines aventures d’Elfie qui, pour le tome deux, se dérouleront en Provence !
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