Par Grazia La Padula et Renaud Dillies. Paquet, 15 €, le 26 août 2009.

Sam est barman dans une grand ville grise, qui semble lui déteindre dessus. Il sourie peu, se morfond beaucoup, reste souvent seul. Et quand il est forcé de taper à la porte de son voisin du dessus pour une bête histoire de fuite d’eau, ça ne s’arrange pas: le vieux monsieur, veuf et déconnecté du monde, le prend pour son fils, dont il n’a plus de nouvelle depuis longtemps. Mais pourquoi est-ce que tout cela le déprime autant ?

Ce Jardin d’hiver est un joli conte, à la trame peu originale mais suffisamment bien menée et découpée pour qu’on s’y attache aisément. Le scénariste Renaud Dillies (auteur cette année du poétique Bulles et nacelle) trimballe son héros de petites contrariétés en tristes rencontres, mais lui offre une lumineuse possibilité de retrouver goût à la vie. C’est un peu fleur bleue, mais ça fait du bien. Mais cet album est surtout celui de la révélation d’une jeune artiste italienne, à la plume sûre et affûtée. Grazia La Padula alterne planches aux mille détails et gros plans expressifs, avec une tenue exceptionnelle et une mise en couleurs délicate évoquant quelque peu le travail de Nicolas de Crécy. Alors, n’hésitez pas à pousser la porte de ce Jardin d’hiver. Vous en ressortirez ébahi et revigoré.

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