Le Nouveau Monde #1
1538, Tenochtitlan. Disciple de Bartolomé las Casas, un jeune moine, le frère Marcos, est missionné par le pape pour évangéliser les Aztèques et explorer les terres inconnues du Nord. Marcos est accompagné d’Esteban, ancien esclave noir, et d’Isabel, fille du dernier empereur aztèque Moctezuma. Le trio se dirige vers Cibola, l’une des mythiques cités d’or. Mais peu en sont revenus vivants…
Annoncé en deux volumes, Le Nouveau Monde, signé François Armanet et Jean Helpert au scénario, plonge dans l’Histoire au temps des Conquistadors en Amérique. Le décor est posé : Tenochtitlan est sous contrôle espagnol à l’issue d’un siège sanglant, Cortes s’est emparé du trône avec l’aide de cités voisines mais a épargné la fille de Moctezuma. Sur ce canevas, les auteurs tissent une intrigue classique, très classique, sur fond d’idéaux humanistes et d’ambitions cupides. Dona Isabel, intrépide, fuit ainsi Nuno Guzman, un chef espagnol autoritaire qu’elle doit épouser. Elle veut échapper à son destin alors que Marcos, jeune blanc idéaliste, est en quête de la terra incognitae et de fleuves d’or. Des sentiments, de l’aventure, quelques sueurs froides aussi, mais globalement, l’alchimie ne fonctionne guère. Trop attendu, privé d’originalité, le scénario obéit à un schéma linéaire. Pas déplaisant mais scolaire et sans éclat, avec cette fâcheuse impression de déjà-vu. Xavier Coyère (Mékong) ne démérite pas non plus au dessin. Mais, dans un registre épuré, presque trop parfois, le graphisme réaliste immerge plus qu’il ne bouleverse. On cherche encore le souffle de l’épopée et on termine la lecture sans une scène marquante en tête. Bref, rien de bien neuf sous le soleil aztèque et pas sûr, donc, que l’on poursuive l’aventure…
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