Toujours en quête des sept cités de Cibola – une mythique cité d’or – Marcos de Niza, moine franciscain et le conquistador noir Esteban épaulent la belle Isabel, fille du défunt empereur aztèque Moctezuma. Seulement voilà, le sanguinaire Yicotenga et le conquistador Nuno de Guzman sont sur leurs traces. Guzman entend bien récupérer sa promise, quitte à massacrer tout le monde.

Le tome 1 ne nous avait guère convaincus. Sans éclat et scolaire, il s’aventurait sur des sentiers bien trop balisés. Par curiosité, on voulait toutefois poursuivre l’aventure. Mais le tome 2 de ce Nouveau Monde ne varie pas et y ajoute même de l’invraisemblable lorsque Marcos, le moine missionné par le pape, s’intéresse moins à l’or et à la foi qu’aux corps, charnels évidemment. Ailleurs, un scénario très classique. Un flashback en introduction qui permet de mieux cerner le passé d’Esteban, et des scènes d’action montrant Guzman prêt à tout sacrifier pour récupérer sa belle. Un amour impossible, le sentiment de vengeance, la soif de l’or, la foi qui vacille, tous ces ingrédients auraient pu nourrir davantage ce western par anticipation, finalement privé de souffle. D’autant que le dessin de Stefano Carloni sait immerger, même si globalement le trait se révèle inégal. Fin et inspiré parfois, caricatural dans l’expressivité ailleurs, ou bancal côté cadrages, le résultat peine à vraiment charmer. Un récit historique sans surprise au final, qu’on oubliera vite.