Le Spirou de… Fondation Z
Dans un futur coloré mais dictatorial, Spirou est un gentil fils à papa et maman, fonctionnaire bien ordonné au service d’une toute-puissante administration. Du moins en apparence. Sa soeur Seccotine, elle, a pris le chemin de la résistance souterraine et de l’action subversive. Ils vont se retrouver ensemble à la recherche de leur grand-père Pacôme, aidé par un agent furtif du nom de Fantasio…
Sur un scénario ultra-malin de Denis-Pierre Filippi (Colonisation, Mickey et l’océan perdu…), avec qui il avait déjà collaboré sur Le Croquemitaine, le créateur de l’inoubliable série Horologiom parvient à développer un univers qui lui ressemble, tout en marchant sur les traces de Franquin. Fabrice Lebeault dessine ainsi des planches somptueuses, avec mille détails dans les décors, des personnages mécaniques tout en rondeur et en élasticité, un monde de SF chatoyant (bravo à Greg Lofé pour les couleurs !) et cohérent, qui n’ennuie jamais tant il appartient à son auteur. Mais attention, on n’est pas seulement là dans l’exercice de style autour du héros groom et de son binôme à la chevelure rebelle. L’histoire, palpitante, multiplie les clins d’oeil aux vieilles aventures de Spirou, mais s’en détache suffisamment pour montrer que les auteurs en ont digéré l’héritage. Une réussite sur tous les plans, terriblement enthousiasmante.
Publiez un commentaire