L’Enfant Océan
Yann est le petit dernier d’une étrange fratrie de sept, une tribu de jumeaux où il est le seul à être né unique. Il ne parle pas, est couvé par ses grands frères mais martyrisés par ses parents. Une nuit, il entend ces derniers envisager le pire : les tuer tous les sept au matin. Il convainc alors ses frangins de s’enfuir. Direction : l’océan.
Après La Rivière à l’envers, Maxe l’Hermenier s’empare d’un autre roman de Jean-Claude Mourlevat pour en proposer une adaptation BD pleine d’émotions. Relecture du conte du Petit Poucet, cette histoire est tour à tour poignante et drôle, douce et amère comme la vie des gens simples. Son jeune héros, muet en apparence mais bien plus débrouillard que les grands, mène sa troupe avec énergie et sourire, dans un road-trip dans la France rurale qui n’aime pas toujours les pauvres ni les étrangers. Heureusement, le trait n’est pas trop forcé et le dessin de Stedho (déjà aux pinceaux sur l’adaptation réussie de Fils de sorcières) relève le défi d’être à la fois classique dans le design global, et moderne dans la ligne et le découpage, d’une belle efficacité. Une bande dessinée jeunesse réussie qui donne envie de découvrir le roman originel : mission accomplie.
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