Par Atilio Gambedotti. Tabou, 15 €, janvier 2010.

Chaud devant. Voici le troisième et dernier tome d’une série érotique à la fois mignonne et franchement hard, dans laquelle les quatre héroïnes du titre se trouvent, se fâchent, se touchent et se quittent, dans un décor de science-fiction sexuellement libérée. Ça baise donc pas mal, mais ça cause aussi beaucoup, et ce n’est pas le moins intéressant.

En effet, au-delà des nombreuses et bien bourrines scènes de sexe, on découvre un étonnant plaidoyer anti-catholique vibrant – à défaut d’être massant. À la croyante Marité qui se voit promise aux flammes de l’enfer car elle s’est prostituée par amour et y a trouvé un certain plaisir, la brune Sybille lui répond: « Croire n’est pas mauvais. Ce qui est mauvais, c’est de placer la croyance avant la raison. (…) Je ne veux pas être le témoin silencieux de ton renoncement à un des plus grands plaisirs que te propose la vie sous prétexte que tu aurais avalé la pilule de la félicité. » Résultat, Marité acceptera à nouveau de se laisser tripoter et deviendra même l’actrice porno la mieux payée de tous les temps ! Sous un dessin synthétique et moderne, aux influences croisées des comics et des mangas, cette ode à la jouissance et à la fin des entraves a donc un peu plus d’ambition que d’exciter les lecteurs. Toutefois, un certain manque de finesse et de subtilité – tant dans le portrait des personnages que dans la mise en place des séquences de fesse -, ainsi qu’un excès de dialogues bêtement vulgaires empêche l’adhésion totale.

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