Les Cavaliers de l’apocadispe n’ont pas fait exprès
Après un tome 1 très réussi, les Cavaliers de l’Apocadispe sont de retour ! Leur rencontre avait débuté par une explosion, et ça ne s’arrange pas. Mais bon, ils n’ont pas fait exprès alors il faut leur pardonner. On retrouve cet improbable trio d’enfants qui imagine toujours des solutions à tout, même si ça ne marche jamais, avec un plaisir qui ne se dément pas.
De catastrophe en catastrophe, Libon réussit régulièrement à renouveler l’action, évitant toute lassitude. On passe de récits d’écoles aux longs moments de vacances, des brimades d’une brute à la lutte contre les légumes de la cantine, en passant par l’arrêt involontaire du Tour de France. Et puis, l’amour aussi. Tout ça sur les chapeaux de roues avec des feux d’artifice plus ou moins volontaires.
Chez Libon, l’humour est particulièrement fort dans deux points : les dialogues – nourris d’absurdité et de quiproquos réguliers – et un dessin s’attachant à des expressions drôles par elles-mêmes, accentuant le comique de situation. Dans Les Cavaliers s’y rajoute un aspect cartoon – mêlant villes détruites, corps mutilés et personnages animaliers – qu’il gère à merveille, sans jamais rien rendre grave, renforçant même son travail.
De ces scènes dantesques, on ressort toujours plus amusé ou attaché aux personnages. Au fond, la seule aventure vraiment terrible et effrayante est celle où les enfants expérimentent la vie d’adulte. Une situation terrible qui convaincra tout lecteur que cela devrait être interdit, même aux plus de 18 ans.
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