Les Descendants
Ses racines, mêlées, exotiques, l’intriguent depuis l’enfance. Quand Paul, un bellâtre aventurier et inconstant, la rejette, Pauline, pas encore trentenaire, décide de prendre son destin en main, et de se lancer dans un grand voyage. Elle va rejoindre l’Argentine, terre où se rencontrèrent ses arrière-grands-parents, sur les traces de la légende familiale.
Sur cet autre continent, la jeune femme peu sûre d’elle, en quête désespérée du prince charmant, va se chercher. Travailler comme graphiste, menant une joyeuse vie dans une colocation chaleureuse. Et parcourir l’Amérique du Sud, sac au dos, écumant les auberges de jeunesse et découvrant des paysages somptueux.
Pauline Aubry, auteure des épatants Mutants (sur sa vie d’adolescente ultra-angoissée, et son expérience dans un service hospitalier pédopsychiatrique), continue de restituer son passé à petites touches. La jeune femme use du même trait vif, coloré, souvent fluide. Ses planches se lisent agréablement, malgré quelques lourdeurs dans la construction ici ou là.
Ses états d’âme de jeune femme moderne n’ont pas grand chose d’original — il suffit d’ouvrir un magazine féminin pour les retrouver. Mais elle parvient heureusement à les transcender par son ironie fine (les « backpackers », avec leurs rodomontades sur les meilleurs « spots » à voir et les écussons qu’ils collectionnent, en prennent pour leur grade). Elle finit par toucher en relatant sa quête de vérité intime.
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