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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 21, 2024















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6 Comments

Les + du Blog : SAINT TINTIN

18 décembre 2006 |

HARO SUR LES RASTAPOPOULOS

Comme prévu, l’expo Tintin à Beaubourg (BoDoï #101), a déclenché une série d’articles dans la grande presse. Mais, surprise, le ton n’est plus à l’adulation obligatoire et de rigueur si chère aux stratèges des éditions Moulinsart qui veillent à ce que rien ne dérange l’icône Tintin et distribuent les hosties indispensables à toute messe Tintin (plus prosaïquement les autorisations d’images) si profitable aux gros tirages.

Obs
Le Nouvel Observateur ouvre le feu avec un long papier signé Albert Algoud, considéré par Moulinsart comme un clone (en pire) du diable depuis qu’il s’est permis quelques bouquins iconoclastes sur le mythe Tintin. Algoud faisait partie des quatre dont Nick Rodwell (patron de Moulinsart) réclamait l’excommunication dans BoDoï avant d’accepter de répondre à nos questions. Résultat, un BoDoï #40 sans Nick Rodwell mais avec une tribune libre des quatre vilains.
Donc, dans un papier qui ravira sa famille, et sous un chapeau annonçant succinctement Beaubourg, Algoud raconte sa tintinfolie. On lira avec davantage de bonheur son récent Castafiore qui révèle que la cantatrice favorite de Tournesol est en fait un monsieur. Inutile d’ajouter que ce petit bouquin finaud et rigolo, dont bodoi.info a publié des extraits, n’a pas eu l’imprimatur de Moulinsart (probablement même pas sollicitée) et parut donc sans une seule image Hergé.
Or, surprise, le papier d’Algoud dans L’Obs est largement illustré d’images de Tintin et de sa bande. Moulinsart aurait-il fumé le calumet de la paix avec Albert ? Il est plus vraisemblable que les juristes de L’Obs aient estimé que, le journal évoquant l’expo Beaubourg, il était en droit d’utiliser les quelques images que Moulinsart a concédé, libres de droit, au service presse du musée Beaubourg.
JDDPlus musclé –oui, ça surprend- Le Journal du Dimanche y va de sa goutte de venin. A côté d’un papier strictement informatif sur l’expo, le quotidien du septième jour balance un Exocet en quatrième colonne. Sous le titre Toc en stoc, Raphaëlle Besse Desmoulières rappelle que Moulinsart joue les Attila sur le Net. Là où son œil d’aigle passe, les sites pirates consacrés à Tintin trépassent : «Les studios Hergé voient rouge quand on dépasse deux limites, décrypte le collectionneur Patrick Perrotte. Est-ce que la parodie crée une ambiguïté sur la paternité de l’œuvre ? Est-ce que, derrière, se cache une entreprise commerciale qui fait de l’ombre à Tintin ?». Interrogés, les Studios ont sèchement refusé de s’exprimer sur le sujet. Une stratégie que le dessinateur Exem, auteur du Jumeau maléfique, juge «pas très maligne» : «Quand Hergé s’est aperçu qu’il existait des copies de Tintin au pays des Soviets, il n’a pas apprécié. Mais il a fini par rééditer l’album et coupé l’herbe sous le pied des pirates. C’est l’attitude la plus intelligente que l’on pouvait avoir».

La palme vacharde revient au magazine Marianne, qui titre son numéro de samedi : Tintin objectif thunes. Titre qui en rappellera un autre, La machine à sous Voronov, aux vieux lecteurs de BoDoïMarianne
Le papier tient les promesses du titre. Extraits : «C’est la société Moulinsart qui détient, comme Rackham le Rouge, le fabuleux trésor. Cinquante personnes y veillent. Gérée par Fanny, toujours, et son second mari, Nick Rodwell, Moulinsart est la cible de toutes les critiques. De nombreux libraires, sites Internet de bande dessinée, journaux ont eu maille à partir avec les «Rastapopoulos des tintinophiles», surnom du couple. Accusations de censure, de vénalité éhontée, de factures brandies à tout-va…» Et, ajoute Clara Dupont-Monod, «à elle seule, la charte d’utilisation de l’œuvre d’Hergé remplirait un album. Prenons l’illustration de cet article : si Marianne achète un visuel de Tintin, le journal est prié d’envoyer «la maquette définitive avant impression » à Moulinsart, «pour approbation »…».
MarianneEt Marianne d’en rajouter une couche : «Autre serpent de mer : le film avec Steven Spielberg qui a acheté les droits de plusieurs albums. «Personnellement, je pense que, si le quatrième volet d’Indiana Jones n’est pas tourné d’ici la fin de l’année, Tintin a toutes ses chances», déclarait humblement Nick Rodwell cet été. Pas de bol : le tournage est annoncé, avec Harrison Ford qui rempile. Pourtant, à Moulinsart, le moral reste haut. «Ça va se faire», assure-t-on. D’après Rodwell, les avocats de Spielberg épluchent les contrats liés à Tintin «depuis soixante ans», et Tom Hanks jouerait le capitaine Haddock. C’est toujours mieux que Depardieu en Astérix.»
C’est peut-être le seul point discutable de l’analyse de Clara Dupont-Monod.

JPF
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Commentaires

  1. François TETEVIDE

    Mon message n’est pas politique mais bien pour illustrer mon propos :
    Nick Rodwell est à Hergé ce que Staline fut à Marx… allez jusqu’au bout du parallèle et vous comprendrez comment finira la Société Moulinsart… et là n’était pas le but d’hergé…

  2. François TETEVIDE

    Mon message n’est pas politique mais bien pour illustrer mon propos :
    Nick Rodwell est à Hergé ce que Staline fut à Marx… allez jusqu’au bout du parallèle et vous comprendrez comment finira la Société Moulinsart… et là n’était pas le but d’hergé…

  3. François TETEVIDE

    et ce n’est pas diffamatoire… juste un parallèle…

  4. François TETEVIDE

    et ce n’est pas diffamatoire… juste un parallèle…

  5. jp clément

    Admirateur de l’oeuvre de Hergé, mais également lecteur de BD et très accessoirement de BO DOI, je réagis à l’article SAINT TINTIN.
    Je constate que pratiquement tous les articles sur Tintin et Hergé publiés dans BO DOI sont très critiques, et pas toujours objectifs. Par ex. citer le livre d’Albert ALGOUD sur la Castafiore et ne rien dire du livre de Mireille MOONS est étonnant… (serait-ce l’éditeur de Mme MOONS qui vous dérange ?)
    Les parodies de Tintin : ne vaudrait-il pas mieux poser la question du détournement de l’oeuvre à des fins douteuses ? Aux 4° Rencontres Tintinophiles de Chabeuil en 2006, était présentée une expo de 150 affiches « Pastiches et Parodies ». Moulinsart n’a rien saisi, et ces affiches sont en vente, sachant que les tirages sont toujours limités.
    La chasse aux sites Internet : sur le site officiel des Studios Hergé il y a toutes les explications pour obtenir l’autorisation d’un site Tintin. Bien évidemment, s’il s’agit de créer du porno ou autre chose, la réponse est évidente.
    Accessoiremment, comment pensez-vous que réagiraient les ayant droit de Franquin ou Jacobs si l’on transformait Gaston ou Blake et Mortimer en bandards fous?
    Accessoirement que pensez-vous de la protection de l’oeuvre artistique ? Rappelez-vous les problèmes à l’époque de l’URSS et la Chine où ces paradis socialistes n’avaient que faire des droits d’auteur et publiaient en toute illégalité des écrivains et des artistes… tout en interdisant l’expression de leurs écrivains et leurs artistes…
    Le parallèle entre Nick RODWELL et STALINE est d’un goût très douteux. OK, Nick RODWELL est un homme d’affaires, pas un tintinophile. Mais l’allusion à Staline est franchement disproportionnée.
    MARIANNE est un journal qui fait du sensationnel et de l’esbrouffe. Et concernant l’article sur les Studios Hergé, allez consulter les réactions sur OBJECTIF TINTIN.
    JP CLEMENT

  6. jp clément

    Admirateur de l’oeuvre de Hergé, mais également lecteur de BD et très accessoirement de BO DOI, je réagis à l’article SAINT TINTIN.
    Je constate que pratiquement tous les articles sur Tintin et Hergé publiés dans BO DOI sont très critiques, et pas toujours objectifs. Par ex. citer le livre d’Albert ALGOUD sur la Castafiore et ne rien dire du livre de Mireille MOONS est étonnant… (serait-ce l’éditeur de Mme MOONS qui vous dérange ?)
    Les parodies de Tintin : ne vaudrait-il pas mieux poser la question du détournement de l’oeuvre à des fins douteuses ? Aux 4° Rencontres Tintinophiles de Chabeuil en 2006, était présentée une expo de 150 affiches « Pastiches et Parodies ». Moulinsart n’a rien saisi, et ces affiches sont en vente, sachant que les tirages sont toujours limités.
    La chasse aux sites Internet : sur le site officiel des Studios Hergé il y a toutes les explications pour obtenir l’autorisation d’un site Tintin. Bien évidemment, s’il s’agit de créer du porno ou autre chose, la réponse est évidente.
    Accessoiremment, comment pensez-vous que réagiraient les ayant droit de Franquin ou Jacobs si l’on transformait Gaston ou Blake et Mortimer en bandards fous?
    Accessoirement que pensez-vous de la protection de l’oeuvre artistique ? Rappelez-vous les problèmes à l’époque de l’URSS et la Chine où ces paradis socialistes n’avaient que faire des droits d’auteur et publiaient en toute illégalité des écrivains et des artistes… tout en interdisant l’expression de leurs écrivains et leurs artistes…
    Le parallèle entre Nick RODWELL et STALINE est d’un goût très douteux. OK, Nick RODWELL est un homme d’affaires, pas un tintinophile. Mais l’allusion à Staline est franchement disproportionnée.
    MARIANNE est un journal qui fait du sensationnel et de l’esbrouffe. Et concernant l’article sur les Studios Hergé, allez consulter les réactions sur OBJECTIF TINTIN.
    JP CLEMENT

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