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Les Égarés de Déjima

29 août 2018 |
SERIE
Les Égarés de Déjima
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
22.50 €
DATE DE SORTIE
22/08/2018
EAN
2377310451
Achat :

Thierry est un jeune aristocrate hollandais. En cette fin de siècle des Lumières, le monde occidental moderne lui semble voué à sa perte. Seul le Japon, pays totalement fermé aux occidentaux en dehors de l’île minuscule de Déjima, et pour lequel il nourrit une passion tenace, serait encore préservé. Pour trouver la paix à laquelle il aspire de tout son être, il décide alors, contre vents et marées, de s’y rendre. Mais le voyage ne se passe pas comme il l’avait imaginé. Il parvient pourtant à entrer dans le pays de ses rêves grâce à Kiba, un ronin fou qui le prend pour maître. De cette amitié atypique vont naître des aventures rocambolesques, de révoltes paysannes en temples zen, qui mettront à rude épreuve les idéaux de Thierry.

les-egares-de-Dejima-image1Le scénario de Nicolas Wouters (Les Pieds dans le béton, Totem…) est d’une épaisseur touffue, mais on ne s’ennuie pas une seconde tant les péripéties s’enchaînent. Mais en même temps, c’est peut-être aussi son premier défaut. L’histoire a tendance à s’égarer. À partir de la moitié, elle explore des voies curieuses, avant d’atteindre finalement un dénouement un peu forcé. De la même manière, on ne peut que regretter que l’humour rafraîchissant dont les auteurs font preuve au début de l’album – par exemple à travers des saynètes comiques se déroulant au second plan – disparaisse petit à petit.

Au dessin, Michele Foletti signe un premier album d’une ampleur assez impressionnante. Toutefois, cela reste un premier album. Son trait, au départ un peu hâtif, gagne en stabilité et en lisibilité au fil du récit, tout comme la couleur qui, après avoir commencé sur des rouges éreintant la rétine, se tourne petit à petit vers une gamme plus apaisée.

On pourra trouver l’album inégal, voire inabouti. Mails il demeure un récit bien documenté, qui exploite – tant visuellement que narrativement – les lieux communs du Japon médiéval de manière presque savante, en puisant dans l’inspiration fantasmagorique des estampes et la poésie épurée des haïkus, ainsi que dans le théâtre de marionnettes.

Mathieu Pequignot

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