C’est dans un XVIIe siècle misérable, loin du faste de la cour de Louis XIV, que nous emmène l’album Les Invisibles. Jean Harambat y conte les révoltes paysannes, menées par Bernard d’Audijos, suite à l’institution par le ministre Colbert d’un impôt sur le sel, la gabelle. Une première bande dessinée qui vaut à son auteur de recevoir le Prix de la bande dessinée historique 2009, remis samedi 10 octobre aux Rendez-vous de l’histoire de Blois.

« Ma mère était passionnée d’histoire locale et me racontait gamin les exploits d’Audijos, Robin des Bois local, explique Jea Harambat sur le site de Futuropolis, son éditeur. Audijos présente l’avantage d’avoir réellement existé, d’avoir un destin hors du commun tout en ayant une histoire méconnue, qui n’a fait l’objet d’aucune thèse, d’aucun grand roman… Alors quand le journal Sud-Ouest – avec qui j’avais collaboré pour des grands reportages – m’a commandé une histoire locale pour paraître en feuilleton, je me suis dit qu’une bande dessinée historique serait le récit plus susceptible d’intéresser les lecteurs de la presse quotidienne régionale. » Une histoire qui a donc su séduire au-delà d’un public local.

Doté de 3000 €, ce prix récompense une bande dessinée traitant d’un sujet historique, choisie au sein d’une sélection d’une dizaine d’albums. Les Invisibles devance ainsi Jeronimus#2, Carnets d’Orient #10, Dimitri Bogrov, Mattéo #1, Une vie chinoise #1, L’Impertinence d’un été, Les Chevaux du vent #1, La Résistance du sanglier, Il était une fois en France #2, L’Épervier #7, et Putain de guerre ! 1914-1915-1916. Il succède à Fritz Haber #2 de David Vandermeulen. Ce dernier auteur était membre du jury de cette année, tout comme David B., lauréat 2007.

Achetez Les Invisibles sur Amazon.fr