Les Naufragés de la Méduse
Le tableau Le Radeau de la Méduse est un tableau iconique du patrimoine artistique français, une oeuvre majeure, et souvent l’unique connue, de son auteur, Géricault. Mais qui connaît vraiment l’histoire narrée sur ce tableau, ainsi que la vie de son auteur ? C’est ce qu’entreprennent de conter ici Jean-Sébastien Bordas (Le Docteur Héraclius Gloss, Le Recul du fusil) et Jean-Christophe Deveney (Ballade, L’Art d’aimer, Géante). Et ils le font avec dextérité, en entre-croisant la narration de la catastrophe et la naissance d’une oeuvre, ainsi que les tourments de son auteur.
Pendant la Restauration, les royalistes confient à un noble n’ayant pas navigué depuis 25 ans, le commandement de La Méduse. Incompétence, suffisance, indiscipline se conjuguent pour conduire le bateau à sa perte. Le 2 juillet 1816, la frégate s’échoue aux larges du Sénégal. Seuls 17 personnes, sur les 170 occupants, survivent et seront récupérés sur un radeau de fortune, deux semaines plus tard. Le peintre Géricault découvre l’ampleur du désastre à la une de la presse. Il y voit l’occasion d’un beau sujet mais aussi une façon de déconstruire les carcans de la peinture académique, car Géricault est une âme libre et tourmentée, dans la pure tradition du Romantisme. En témoignent son amour passionnel, et interdit, pour sa tante par alliance, et l’enfant qu’il a eu d’elle…
Le dessin dynamique et la mise en couleurs soignée à l’aquarelle rendent un bel hommage au fameux tableau et à la vie de son auteur dans un opus qui, bien que de facture classique, ne cache pas ses ambitions et y parvient largement.
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