Les Nouvelles Aventures de Lapinot #1
Toujours zen, Lapinot rumine toutefois sa rupture avec Nadia, journaliste avide de scoops. À ses côtés, il y a bien Richard, toujours prêt à lui remonter le moral, en engendrant une catastrophe par exemple. Là, ça va être la rencontre avec un vieux garçon qui prétend voir les auras des gens planant au-dessus d’eux. La visualisation du fond de leur être, gentil ou méchant. Excitant et flippant. Et ce n’est que le début des ennuis.
Il était mort, il ne l’est plus. Pourquoi? On ne sait pas. Et finalement, on s’en moque. Lapinot est de retour et c’est tout ce qui compte, et on le retrouve dans presque les mêmes dispositions qu’il y a 13 ans : bienveillant, pince-sans-rire, manquant de confiance en lui, fidèle en amitié, courageux et ouvert sur le monde. Un vrai héros, et les héros ne meurent jamais, surtout en BD. La seule différence en réalité, c’est qu’il vit ses Nouvelles Aventures à l’Association, là où il est né avant de s’épanouir chez Dargaud. L’Asso a donc créé une collection ad hoc pour lui, 48CC, pour « 48 pages cartonné couleur », un standard contre lequel le petit éditeur indépendant s’était construit… Un pied de nez anecdotique. Car ce qui est intéressant ici, c’est que Lewis Trondheim n’a pas perdu la main et qu’il réussit une nouvelle fois à construire une aventure contemporaine, aux ressorts fantaisistes sur une toile de fond réaliste, avec des dialogues malins et un sens de la vanne qui fait du bien. Des résurrections comme celle-là, on en célébrerait bien à toutes les rentrées.
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