Petit garçon modèle, bien éduqué, bon élève et chouchou des filles à la récré, Ernest n’a jamais connu ses parents. Sa mère est décédée alors qu’il était encore bébé, et son père l’a abandonné au même moment. C’est donc aux côtés de Précieuse, sa grand-mère, qu’il mène une existence paisible, sobre et monotone. Mais tout ça, c’était avant, avant l’arrivée d’une tornade prénommée Victoire. Récemment installée dans le quartier, avec ses 12 frères et ses parents, cette fillette au caractère bien trempé et à l’énergie débordante va souffler un vent de folie dans la vie d’Ernest. Pour le jeune garçon, ce sont tous ces repères qui vont voler en éclat, pour son plus grand bonheur !

Adapter un roman jeunesse à succès en bande dessinée, ce n’est pas forcément chose aisée. Une fois de plus, les éditions Rue de Sévres nous montrent qu’elles possèdent un vrai savoir-faire en la matière. Ici, ce sont les Lettres d’amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern qui passent sur la table à dessin de Thomas Baas, un illustrateur bien connu du monde de l’édition et de la presse jeunesse. Pour sa première incursion dans l’univers de la BD, il dévoile une nouvelle facette de son talent. Son trait est élégant et vivant, le découpage s’accorde à merveille avec le rythme du récit et la mise en couleur délicate et aquarellée illumine les pages. L’ensemble forme un album cohérent et fluide qui emporte avec facilité le jeune lecteur dans cette belle histoire d’amour et d’amitié. Ce récit plein optimiste est un excellent remède contre la morosité.