L’Orage **
Par Carlospop et Moutch. Glénat, 13,99 €, le 25 novembre 2009.
Éjecté de sa voiture suite à la collision volontaire avec un autre véhicule, un jeune homme s’enfuit dans la forêt. Mais ce ne sont pas ses poursuivants qui vont l’achever, c’est la foudre. Un éclair le frappe en plein dos et… il n’est pas mort. Il se réveille dans une maison au fond des bois, recueilli par une dame déjà âgée et sa séduisante fille photographe. Il ne se souvient de rien, même plus de son nom. Mais il a acquis un étrange pouvoir…
Entre polar, romance et fantastique, L’Orage tire sa singularité de son graphisme sombre, à l’atmosphère étouffante. Les planches aux cases ondulantes sont baignées d’un vert profond ou de rouge sang, créant un effet monochrome original et permettant des flash-backs percutants, par l’utilisation d’une autre gamme de couleurs. Toutefois, le dessin est parfois maladroit dans les cadrages, les anatomies et les expressions, faisant perdre au récit sa fluidité. Le déroulement de l’histoire semble alors un peu hésitant, et ne révèle finalement que peu de surprises (un crime passé, une amnésie, des pouvoirs divins, une nouvelle vie possible…). Néanmoins, l’exercice de style est audacieux et nous incitera à suivre de près les futures productions de ses auteurs.
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