Mafalda, quinquagénaire ardente
Elle est née par hasard, suite à une commande publicitaire passée au dessinateur argentin Quino. La pub tombe à l’eau, les essais restent dans un tiroir puis en ressortent quelque temps plus tard.
L’auteur s’inspire grandement de Peanuts de Charles Schulz, et fait de Mafalda (à laquelle une exposition a récemment été consacrée à Angoulême) une vraie impertinente. La gamine commente la marche du monde, la critique surtout, et n’hésite pas à mener la vie dure à son entourage — rappelant cruellement à sa mère sa condition féminine, qu’elle juge inférieure, ou moquant le goût de son père pour le jardinage.
A l’occasion des cinquante ans du personnage, Glénat publie l’intégralité des strips « mafaldiens » de Quino dans un bel album de près de six cents pages. On y voit le personnage évoluer, son nombre d’amis croître, au fur et à mesure que l’imagination de l’auteur se tarit — Quino n’aura donné vie à Mafalda que neuf ans durant. L’éditeur propose aussi quatre petits formats d’une trentaine de pages, qui abordent plus succinctement quatre thématiques chères à la mouflette (« L’injustice », « Ainsi va le monde ! », « La guerre et la paix » et « Comment va la planète ? »).
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Mafalda 50 ans, l’intégrale
Par Quino.
Glénat, 30€, janvier 2014.
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