Magasin général #9
Le petit village québécois de Notre-Dame-des-Lacs est en effervescence. Le ventre de Marie s’arrondit de jour en jour, la naissance de son bébé – qui aura pour père adoptif le si doux Serge – est proche. Le bateau de Noël et du curé devenu architecte naval est presque terminé. Et les dames cousent de belles robes pour célébrer le retour de leurs maris, partis des semaines dans les bois. La communauté irradie de bonheur !
Cette fois, c’est fini ! Et dire que la série imaginée par Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, soutenus pour les dialogues québécois par Jimmy Beaulieu, ne devait durer que trois tomes… Fort heureusement, les auteurs se sont sentis si bien dans cette communauté rurale des années 1920 qu’ils ont fait durer le plaisir, et ce ne sont pas les lecteurs qui vont le leur reprocher ! Car Magasin général a su, au fil des ans, s’imposer comme une grande série rassembleuse, maniant les grands et bons sentiments avec justesse, prônant la tolérance et l’ouverture aux autres au gré d’intrigues à hauteur d’hommes et de femmes, sans jamais en faire trop ni imposer un discours bien-pensant. Ce véritable soap-opera, avec ses amours naissantes ou revigorées, ses secrets intimes et ses revirements de situation, maintient au fil des tomes une ambiance douce et accueillante, fruit de l’épatant travail de dessin à quatre mains des deux auteurs. Neuf tomes et huit ans de bonheur prennent donc fin ici, dans un grand sourire et une petite larme forcément attendrie.
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