Magus #1 **
Par Annabel, François Debois et Cyrus. Glénat, 13 €, le 20 janvier 2009.
Dans un Moyen-Âge crasseux, en proie à des guerres interminables, le jeune Stanislas est un paria: ses parents ont été accusés d’être des magiciens, sa soeur a eu la langue coupée. Pourtant, il cherche la rédemption auprès de l’Eglise, qui le rejette. Il finit par être enrolé de force dans une armée, et devient fossoyeur, autrement dit chargé d’enterrer les victimes des combats, une fois leurs poches allégées. Mais c’est sans compter son pouvoir magique, qui ne demande qu’à être révélé…
Voilà un début d’aventure plutôt prometteur, à défaut d’être véritablement original. L’ambiance de Magus est pesante, sale et suffocante. Le dessin d’Annabel insiste sur cet aspect boueux et puant, en tordant les visages de ses personnages jusqu’à la grimace et chargeant ses décors de traits épais. L’anti-héros Stanislas n’en est que plus paumé dans ce décor anxiogène, et le lecteur peine comme lui à reprendre son souffle. L’apparition de la magie se fait sans doute un peu tardive dans ce volume, mais les amateurs de médiéval-fantastique devraient y trouver leur compte, notamment grâce à la jolie dernière page, qui fait monter le suspense…
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