Maître Marley, avocat #1 ***
Par Bruno Madaule. Delcourt, 10,95 €, le 5 juin 2013.
Maître Marley vous accueille en première page comme une sorte de Gangnam Style en épitoge. Ne comptez pas sur lui pour redorer le blason de la justice. Mais si comme Pierre Dac, vous pensez que « quand la justice est injuste, alors l’injustice est exacte », alors ce maître Marley tombe pile poil. Un brin distrait, un peu poltron, et complètement porté sur la bouteille, cet homme en robe tente de racheter la cause d’un prêtre pédophile en demandant à la cour de ne le condamner qu’à «trois pater et deux ave maria pendant cinq ans ». Quand il n’essaye pas de défendre un chirurgien qui a greffé un troisième sein imposant à sa cliente devant la pression des magazines, il prend le temps de se réjouir des statistiques de la délinquance qui augmentent.
Les gags en six cases fonctionnent quasiment tous grâce à cet anti-héros aux défauts bien exploités par l’auteur. Complètement dépassé sur chaque cas, maître Marley arrive toujours à nous surprendre. Ayant huilé son mécanisme de la chute avec Les Zinzin’Venteurs et Les Givrés (dans Spirou) , Bruno Madaule nous propose de plus un trait élastique réjouissant qui évoque celui du cartoonist américain Brian Basset (Adam). On espère revoir ce personnage dans de nouvelles aventures car la série a un potentiel ahurissant.
Alexis Gacon
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