Mobius #1
Selon la théorie du multivers, il existe une infinité de réalités parallèles à la nôtre. Tout l’enjeu serait de pouvoir sauter de l’une à l’autre, pour vivre des vies toujours différentes. En fait, dans Mobius, ce bond est peut-être bien plus simple qu’on ne le pense : il suffit de mourir subitement et le corps passe dans une autre dimension, au hasard. Mais certains, grâce à des bagues sophistiquées, possèdent la capacité de choisir leur destination. Berg et Lee font partie de ces voyageurs, et vont avoir pour mission de retrouver un tueur de femmes qui se promène dans le multivers…
Attention, série B ! N’attendez pas de ce Mobius une profondeur de réflexion sur la physique quantique et ses potentialités. Ici, c’est plutôt gros flingues, humour potache, baston et gondoles volantes. Et c’est suffisamment bien fait pour qu’on n’en demande pas plus. Jean-Pierre Pécau (La Malédiction du pétrole, L’Ombre rouge, Nevada, La Malédiction de César…) écrit un scénario léger qui ne s’embarrasse pas de vraisemblance ni de détails, mais ajoute une fascinante couche de culture gitane à sa trame de SF. Et au dessin, l’insatiable et prolifique Igor Kordey (Colt & Pepper, Nous, les morts, Les 30 deniers…) fait du Kordey : avec son style charnu et texturé, il peine dans les séquences statiques et galère un peu sur les proportions, mais propose des scènes d’action d’une puissance rare, tout en muscles et mouvements, dans des cadrages audacieux. Une bonne petite session de blockbuster pop-corn sans conséquence, ce n’est jamais déplaisant.
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