Moi, René Tardi, prisonnier au StalagIIB #1 ****
Par Jacques Tardi. Casterman, 25 €, le 21 novembre 2012
Après des années de réflexion et de travail, Jacques Tardi transpose les carnets de la Seconde Guerre mondiale de son père, René. De la débâcle de l’armée française vécue à bord de son char, à son emprisonnement dans les camps, Tardi décrit avec un formidable sens du détail et de la narration le quotidien de son père pendant ses quatre ans et huit mois de captivité.
L’auteur Tardi choisit de se représenter en un Jacques de dix ans qui suit et interroge constamment son jeune père, militaire de carrière, engagé dans une guerre mal engagée. René revit et commente son emprisonnement. Probablement la meilleure manière d’allier la subjectivité du témoignage au réalisme de l’histoire.
D’abord insolent avec son père, Jacques finit par devenir compréhensif. On découvre la colère de René qui se croyait militaire au sein de la plus grande armée du monde. Une rage qui ne le quitte pas même quand la faim le rend fou lors de sa captivité. La lutte pour trouver de quoi se nourrir et s’habiller, la maladie, la maltraitance… l’auteur ne nous épargne rien. Les conditions de vie sont décrites crument. Pour accompagner ce parti pris descriptif, Tardi privilégie un découpage unique de ses planches : trois cases horizontales qui font la part belle à des vues panoramiques. Si ce premier tome de Moi, René Tardi, prisonnier au StalagIIB, sélectionné au festival d’Angoulème 2013, peut, pour des raisons évidentes, rappeler Maus de Art Spiegelman (grand prix d’Angoulème en 2011) dans son mode de narration et la thématique abordée, on pourra également leur trouver en commun la très grande qualité du récit et la puissance du témoignage.
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Très mauvais bouquin, même pas de la BD mais du texte et des illustrations.
La plupart du temps le dessin ne sert à rien dans la narration, et le texte est balourd, mal écrit. Bref c’est un pensum indigeste. Tardi a fait ses preuves dans le passé, mais ça fait longtemps que ça ne vaut plus rien. Je suis sûr que ceux qui disent du bien de ce livre n’ont même pas réussi à aller au bout, mais on dit pas du mal de Tardi, c’est une vache sacré, même si son lait a tourné depuis longtemps. -
Vous êtes bien dûr avec le grand Tardi, pour une fois qu’il quitte sa période de prédilection (1914 à 1918!!). Ici, il illustre les souvenirs de son père, qui en a bien bavé en tant que prisonnier de guerre. Il s’agit d’un travail de mémoire important, vous n’allez quand même pas dire qu’il y a trop de livres sur les STALAGS, alors qu’il y en a beaucoup (et aussi de nombreux films et romans)sur un autre thême tragique des années sombres, la déportation des Juifs vers les camps de concentration ou d’extermination.
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Tout à fait d accord avec le début du commentaire de Michel. Comme bd, c’est sans interet.
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