Par Boris Mirroir. Ankama/CFSL.Ink, 15€, le 15 mars 2013.

Boris est un jeune corniaud esseulé, dont les journées se suivent et se ressemblent. Avachi dans son fauteuil, enchaînant les cigarettes, il tue les heures devant l’écran de son téléviseur, à jouer à la console. Le soir, il erre de bar en bar, et y lève le coude, seul, jusqu’au lever du jour. Mais les quantités déraisonnables de whisky et de bière ingurgitées ne parviennent plus que difficilement à dissimuler un profond mal-être. Boris est victime de crises d’angoisse, sa mère est à l’hôpital, dans un état critique, et lui rendre visite est devenu au fil du temps on ne peut plus pénible et douloureux.Malgré les reproches de son paternel, il ne se rend plus que très rarement à la clinique, et peine désormais à y contenir ses larmes. Ses deux nouveaux amis, un canard et une jolie poule rencontrés par hasard, sauront-ils l’aider à franchir cette épreuve ?

Attendrissant, le premier tome de ce récit semi-autobiographique signé Boris Mirroir (Backstage, Zzzwük) fait mouche. On se prend rapidement d’affection pour le personnage central du livre, canidé un brin paumé, voire parfois franchement pathétique. Le trait de l’auteur est on ne peut plus simple et efficace, les couleurs sautent aux yeux, la construction est impeccablement rythmée, à l’instar du jeu de plate-forme old-school auquel s’adonne notre anti-héros que la vie rattrape (et qui n’est pas sans rappeler les premiers Kid Paddle). Les deux tomes suivants de cette trilogie sont prévus pour avril et mai ; patientons donc encore un peu, avant de savoir si notre sympathique sac à puces parviendra à franchir le cap, et découvrir ce que viennent faire, au sein de cette histoire, ce grassouillet cochon et sa dépanneuse…

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