One, Two, Three, Four, Ramones
Ils sont considérés comme les inventeurs du son punk-rock. Réunis en 1974 dans le Queens, les Ramones furent une famille artificielle (les membres du groupe, bien que non liés par le sang, adoptèrent le même nom le temps de leur participation au projet collectif), très attirée par les paradis chimiques.
Dans One, Two, Three, Four Ramones, les scénaristes Xavier Bétaucourt et Bruno Cadène content le groupe de l’intérieur, vu par DeeDee Ramone, bassiste et parolier. Enfant grandi sur des bases militaires, violenté par des parents portés sur la boisson, très tôt adepte de l’oubli procuré par la drogue. Une sensibilité à vif, un talent pur, porté par une rage incandescente, et autodestructrice.
Pour figurer le magma bouillonnant des Ramones, Eric Cartier (auteur de Route 78) opte pour le noir et blanc, un trait (un peu trop) dense, des planches chargées, et des allers-retours dans le temps. En suivant ces rockeurs déjantés, souvent tristement électrisés, on ressent bien l’identité du groupe, son énergie folle, sa brillance désespérée. Mais on se perd parfois dans les méandres de ses tourments.
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