Out of Body
Dan se retrouve dans le coma après une agression. Entre la vie et la mort, il intéresse le démoniaque Dorian Gray… Ce dernier, qui n’en finit pas de régler ses histoires de portrait, se nourrit justement d’âmes en suspens. Dan, psy et spécialiste des psychotropes, reçoit à son corps assoupi défendant une dose de psilo. Vous ne voulez pas savoir pourquoi. Pas grand-chose ne fait sens ici. En tout cas notre Dan vit une expérience extracorporelle. Il sort littéralement de son corps pour errer dans des sortes de limbes, c’est expliqué mais dans un charabia ésotérico-scientifique sans intérêt. Il est repéré par Abi, une médium qui zonait elle aussi sur les autoroutes apparemment très fréquentées de la projection astrale. Elle lui apprend comment, depuis son lit d’hôpital, enquêter façon Patrick Swayze dans Ghost sur les circonstances du drame qui l’ont conduit là où il est.
Mais comme détective, Dan est extrêmement nul. Plutôt que de sonder les souvenirs de ses potentiels témoins/coupables à la recherche d’indices, il se laisse facilement tenter de jouer les voyeurs. Pas professionnel pour un sou pour un soi-disant thérapeute de formation, il verse surtout régulièrement dans la psychologie de comptoir à base d’observations cliché, quand il ne nous livre pas des remarques déplacées sur le physique d’Abi.
Bref, tout cela ne vole pas haut. Et le plus navrant c’est que l’auteur de ce naufrage est Peter Milligan, ultra-respecté et respectable scénariste, crédité de runs légendaires sur Shade the Changing Man, Human Target ou encore Hellblazer. À se demander si ce n’est pas lui qui a vécu une expérience extra-corporelle le temps d’accoucher de ce Out of Body.
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