Paco les mains rouges #1
Ce n’est pas un enfant de choeur, Paco. Pour un crime qu’il a commis (et dont le lecteur n’aura pas connaissance dans cet épisode), le jeune instituteur est envoyé au bagne.
En route pour la Guyane, son cerveau affûté le pousse à élaborer une stratégie : afin de se faire respecter par les gros bras qui l’entourent et passer, lui aussi, pour un dur, il se fait tatouer par Armand, dit La Bouzille. Mais sa tactique échoue. Violé par trois prisonniers, il manie le couteau pour s’en sortir, et gagne son surnom « Paco les mains rouges »…
Prévu en deux épisodes, ce récit de Fabien Vehlmann s’inspire de Papillon d’Henri Charrière. Mais, avec la finesse dont il est coutumier, le scénariste emmène l’histoire vers différentes contrées. Il est certes ici question de conditions pénitentiaires pénibles, mais aussi de flou sentimental, puis d’amour. Car Paco, à sa connaissance hétérosexuel, se sent inexpliquablement attiré par La Bouzille. Baigné de marron, le trait synthétique, à tendance « art brut », d’Eric Sagot contraste avec la dureté du cadre et des situations. Le dessin comme l’intrigue pratiquent les ellipses ou métaphores plutôt qu’une narration trop explicite. Avec élégance, et pudeur.
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Trés atypique, mais intéressant. Il faudrait l’envoyer à Madame Taubira, cela pourrait l’intéresser…
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