Pillow Man
Au chômage depuis longtemps, Jean décroche enfin un nouveau boulot : il sera un homme-oreiller, un compagnon de nuitée pour femmes seules et insomniaques. Mais attention, juste pour dormir et partager son naturel calme et sa bedaine confortable. Enfin reconnu pour ses qualités, et grassement rémunéré, Jean revit ! Mais être un « doudou humain » n’est pas anodin…
Fort de son idée de départ, saugrenue et plutôt maline, Pillow Man se laisse déguster avec un certain plaisir, au gré de l’évolution souriante de son anti-héros auparavant tristounet, qui s’accomplit désormais comme homme-objet. Et c’est bien là le sujet de ce one-shot au dessin lâché (parfois trop) : peut-on vraiment se réjouir d’être relégué au rang d’ustensile, et ce même si l’on apporte soulagement voire bonheur à ses clients ? Beau sujet de philo pour le bac, qui est ici traité avec légèreté (sans doute trop). L’histoire ne répond pas vraiment, préférant prendre les chemins de la comédie de quadras, bien faite certes, mais sans plus-value et sans trouvaille – graphique ou narrative – non plus.
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