Planeta Extra
La Terre, c’est fini ou presque. En tout cas, tous ceux qui en ont les moyens veulent quitter cette planète à l’air et à l’eau pollués, qui paraît sans avenir. Or, rejoindre les colonies de l’espace est hors de prix, et tout se joue à coups de pots de vin. Le déménageur Kiké va se retrouver au centre d’une double histoire de départ : sa fille veut convoler dans l’espace avec son amant pour ouvrir une clinique vétérinaire pour robots-animaux, tandis que de riches propriétaires d’animaux de compagnie lui graisse la patte pour qu’il fasse passer Médor et compagnie dans les vaisseaux spatiaux alors que la réglementation sanitaire l’interdit. Tout ça ne sent pas très bon…
Chouette idée de Sarbacane de traduire cet album argentin datant de 2009, par le duo Agrimbau/Ippoliti, bien connu en France pour La Bulle de Berthold ou Eden Hôtel. Car avec cette histoire de migrants économiques ou climatiques, et de planète bonne à jeter, ce one-shot de SF est on ne peut plus d’actualité. Toutefois, le déroulement linéaire, les rebondissements façon vaudeville et les personnages cartoonesques, tous ces artifices narratifs, bien qu’efficaces, sont un poil convenus et datés. Comme le dessin, léché mais assez rétro. Toutefois, ce petit bond dans le passé, s’il amoindrit la surprise, ne gâche pas le plaisir de lecture. Planeta Extra demeure une agréable comédie de SF, maligne, douce-amère et chatoyante.
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