Points de chute
Chris vit en colocation à Londres avec James. Ce dernier vit une histoire d’amour en pointillés avec Friss. Chris, lui, sort avec Alex, sans grande passion visiblement, et surtout sans plan pour l’avenir. Car Chris ne se sent pas à sa place entre ces trois congénères, tous issus du même groupe de potes du lycée. Quand il rencontre une jeune veuve, lointaine amie de James, Chris se sent attiré, et plus que jamais pas à la bonne place.
Chronique douce amère autour d’un jeune adulte qui n’a guère envie de grandir, Points de chute (Living arrangements en VO) est économe de mots et d’artifices graphiques. Collant au plus près de ses personnages, presque toujours en gros plan mais en les brossant avec une grande simplicité de trait, Andi Watson déroule une petite comédie humaine en mode mineur. Bien bâtie, jouant sur les silences et les regards dans le vide, sa BD ne s’emballe jamais, à l’image de ses personnages figés dans un moule social trop lisse. On attend alors que son héros ouvre la vanne des émotions et de l’impulsion, mais on doit attendre la toute fin… et il n’a pas vraiment réussi à devenir attachant. Du coup, l’ennui n’est jamais loin. Toutefois, la finesse d’écriture et le charme d’un dessin pourtant peu sexy au premier regard, font qu’on lit ces 150 pages sans déplaisir. Mais sans passion non plus.
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